Espèces à statut

Espèces bénéficiant d'un statut règlementaire présentes en Limousin

Cerambyx cerdo

Statut règlementaire

Arrêté du 23 avril 2007 : Article 2. / Convention de Berne : Annexe II. / Directive Habitats-Faune-Flore : Annexes II et IV.


Biologie - écologie

Les femelles de Cerambyx cerdo pondent essentiellement dans le bois des essences feuillues Orme, Frêne, Chênes, Châtaignier, Charme, Bouleaux...). La ponte a lieu à partir de la fin du printemps jusque dans le cours de l’été. Les conditions météorologiques jouent un rôle capital dans le déroulement de la ponte et du cycle général de l’espèce. Les œufs sont déposés dans les anfractuosités des troncs âgés, du bois sénescent ou coupé. Les larves pénètrent dans le tronc en formant des galeries qui grossissent avec la taille des larves. Au cours de la dernière année de vie larvaire, elles pénètrent plus profondément dans le bois formant de grosses galeries caractéristiques. La nymphose a lieu au plus profond du tronc. L’insecte adulte (= imago) hiverne dans sa loge nymphale. A l'approche de la saison estivale, il quitte sa loge par la galerie creusée par la larve et sort du tronc prêt à se reproduire. L’adulte est principalement crépusculaire et nocturne dans notre région.L’espèce fréquente les forêts de feuillus mais aussi, et surtout, les arbres isolés dans le bocage. Les arbres d’alignement, relativement âgés constituent un habitat très favorable.


Répartition

En France, Cerambyx cerdo est inégalement réparti. Dans la moitié nord du pays il semble assez rare, voire en cours de raréfaction. Dans la moitié sud, l’insecte est abondant causant même de gros dégâts dans les bois. Malgré son statut de protection, l’espèce est combattue régulièrement par les forestiers. Le Limousin se trouve à la limite des deux zones. Dans le sud de la Corrèze, l’espèce est plus abondante que dans le reste de la région. Elle est quasiment absente du plateau de Millevaches.


Mesures conservatoires

Le maintien d’arbres âgés favorables pour la ponte reste indispensable. Cela est valable aussi bien en forêt qu’en zone bocagère. Les gros arbres présents dans les haies du système bocager sont des réservoirs d’une grande importance pour cette espèce. Une attention toute particulière devra être apportée au maintien des gros arbres des haies d’une part, mais aussi à la pérennité de cet habitat. Autrement dit, éviter la disparition des haies et de leurs gros arbres en pensant, dès à présent, au remplacement des arbres les plus dépérissants par d’autres de même essence, pour assurer une rotation des habitats potentiels. En forêt, le maintien de quelques arbres au delà de l’âge d’exploitation permet la préservation des habitats favorables à cette espèce. Des îlots de vieillissement peuvent être également envisagés.